JEREMSTAR : DU MYHTE DU BONHEUR À LA DÉTRESSE PSYCHIQUE BIEN RÉELLE

Sur les réseaux sociaux, l’obsession d’afficher une humeur parfaite et heureuse en toutes circonstances est devenu un facteur pathogène prédominant. À coup de sourires radieux, de hashtags positifs et de filtres avantageux, nous souhaitons, chacun à notre niveau, épater nos abonnés, soigner les apparences et montrer que tout va bien. Un mensonge régulier que nous pratiquons tous, dans une société où le paraître prime sur l’être, et dont Jeremstar est devenu l’un des symboles les plus éloquents. Imprégné d’un idéal de l’image qui doit le rendre toujours impeccable sur son compte Instagram, l’ex-blogueur collabore avec un photographe plutôt doué, qui n’a qu’une mission : embellir la réalité et démontrer à quel point la vermine est heureuse. Ni souffrance, ni déprime, ni douleur : il faut prouver que l’ex-blogueur nage dans le bonheur ! Mais derrière cette obsession du « je suis épanoui 😀 » se cache une terrible détresse. Jeremstar vit dans l’angoisse. L’ex disciple du ricanement permanent côtoie désormais une nouvelle émotion qu’il fréquente au quotidien : la peur. Enquête.

capture d_écran 2019-01-13 à 15.54.25

Avant qu’Aqababe ne le renverse pour toujours, Jeremstar savait encore parler de ce qu’il ressentait. Il lui arrivait de se confier (à peu près sincèrement) sur son mal être ou son humeur altérée. Mais ce temps est révolu. Parce qu’il sait que ses nombreux détracteurs s’en réjouiraient, l’ex-blogueur préfère désormais camoufler sa détresse psychique pour afficher une éclatante joie de vivre rigoureusement artificielle et sur-jouée. De la déclaration d’amour à Lorenzo (son tapin copain soupçonné de s’être prostitué sur les réseaux sociaux, comme en témoignent ces screens), aux instants de bonheur pour Noël, en passant par les vœux pleins d’amour pour la nouvelle année, Jeremstar se retrouve contraint à se livrer à une tâche pénible : dire des choses positives, posts après posts, et sourire snaps après snaps.

Extraits d’une conversation avec Lorenzo, copain de Jeremstar.

Tout doit devenir la clé d’entrée pour répandre de bons sentiments purement artificiels, afin d’éclipser le Jeremstargate une bonne fois pour toute ! Stratégie payante ? Toujours pas. Car les ficelles de la communication sont de plus en plus perceptibles, et révèlent, non pas l’épanouissement escompté, mais une terrifiante pathologie. Dans un calcul froid qui vise toujours à renouer avec le succès auprès du public, Jeremstar apparaît de plus en plus comme un manipulateur sournois, qui préfère mentir sur sa santé mentale plutôt que d’assumer courageusement sa dépression. Hélas pour la vermine, les internautes ne sont pas dupes et comprennent bien que chaque annotation faisant état de son bonheur sur Instagram n’est que pure invention, rigoureusement travaillée, qui ne revêt d’aucune quelconque réalité. Au contraire, sur les photos qu’il publie, les retouches augmentent à mesure que la détresse grandit :

capture d_écran 2019-01-13 à 15.55.37

COMMENT JEREMSTAR POURRAIT REBONDIR ?

Pendant que d’autres médias de seconde zone lui lèchent les fesses, Le Téléspectateur enquête sérieusement sur l’état de santé mentale de Jeremstar. L’ex-blogueur, qui dissimule le déséquilibre de ses humeurs, voudrait que l’on souscrive à ses belles photos, créatrices du mythe de son bonheur. Au lieu de se livrer à une introspection critique qui lui permettrait sans doute de trouver un dénouement salutaire à sa problématique de vie, il continue de s’enfoncer, tête baissée, en agissant comme si tout était finalement comme avant. Comme il ne comprend plus rien à sa vie, il persiste à s’exhiber sur les réseaux sociaux et s’exposer au regard des autres. L’ex blogueur croit naïvement qu’il suffit de supprimer le mot « vermine » de son vocabulaire et d’estampiller sa communauté de « loustics » pour que tout son environnement devienne soudainement immaculé. Ridicule. Il continue de faire des vidéos sur Youtube, des collaborations avec des marques, des posts sur Instagram, en se raccrochant au mythe de la reconquête… Une façon de fuir lâchement la tempête du Jeremstargate, comme si elle n’avait jamais existée, alors qu’il faudrait oser l’affronter… On a envie de lui dire : « allez vermine, va chez un psy ! ».

capture d_écran 2019-01-13 à 15.59.15

JEREMSTAR, HEUREUX ? NON : EN DÉPRESSION !

En résumé, lorsque Jeremstar nous dit « je suis épanoui », il désigne simplement l’image qu’il souhaite donner de lui-même. Il se complique la vie en voulant apparaître heureux à tout prix. Mais à force de nous répéter qu’il connaît l’idylle, la sérénité, l’apaisement et le bonheur, il finit par révéler les très grosses ficelles de sa communication qui le rendent suspect dans sa démarche : tous ses efforts retombent à zéro et révèlent ce pourquoi il déploie cette communication positive : le Jeremstargate. Cette affaire qui l’a fait exploser en plein vol le rend toujours anxieux, tourmenté, mais surtout, hanté par le regard des autres. En s’obligeant à n’exprimer que du positif et des bons sentiments sur ses réseaux sociaux, Jeremstar nous prouve une chose : il ne s’est toujours pas remis de la polémique. Pire : il n’est plus maître de son existence, mais dépendant du regard des autres. Il est sans doute l’un des individus les plus aliénés de notre époque, parce qu’il a complètement subordonnée sa vie au regard des internautes. Il en découle une immense frustration qu’il tente de dissimuler à travers des posts positifs.

Jeremstar poursuit donc sa traversée du désert : le temps où les candidats de télé-réalité devaient rivaliser de zèle pour s’attirer les faveurs du blogueur est terminé. Désormais, n’importe qui peut le piétiner et même s’essuyer les pieds. C’est peut-être là que se trouve le bonheur.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s